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L’aventure entrepreneuriale nécessite des ressources. Du temps, de l’accompagnement et du financement : tels sont les ingrédients de base pour donner à sa jeune pousse toutes ses chances. Focus ici sur le volet « argent », en essayant de saisir ce que les investisseurs, particulier ou institutionnels, affectionnent comme critères pour sauter le pas et soutenir votre startup.

Le profil du dirigeant

On dit que les premières impressions sont souvent les bonnes, et dans le monde entrepreneurial, cela s’avère souvent vrai. Que ça soit lors de séances de pitchs, de sessions one-to-one ou de rencontres d’ascenseur, un investisseur sera séduit en premier par l’attitude de son interlocuteur, ainsi que l’histoire qui a mené ce dernier à lancer son entreprise.


Raconter une histoire n’équivaut évidemment pas à inventer des réalisations ou à exagérer des succès. Il ne s’agit pas non plus de lister la multitude de diplômes, certificats ou autres accomplissement académiques. Et il ne s’agit surtout pas de prétendre tout savoir et tout comprendre de tout.


Raconter son histoire, c’est respecter un équilibre. Les maitres-mots sont simplicité, franchise et confiance en soi. Il s’agira alors d’alterner entre les trois, en veillant à mettre en avant les succès tout autant que les échecs. Autre recommandation: mettre en avant sa capacité à s’adapter, à être résiliant, à changer le fusil d’épaule quand il le faut et à s’accrocher quand ça en vaut le coup.

l’Innovation

Apres l’investissement dans la personne, vient l’investissement dans l’idée. Plus le concept est innovant, plus grande sera la curiosité des investisseur potentiels. Attention toutefois à faire un minimum de recherche avant de développer son idée. C’est connu, la première raison de l’échec des startup restent l’absence de besoin réel pour le produit/service proposé. L’innovation est technologique ? A savoir si la clientèle cible est sensible/éduquée à ce genre d’innovation. Si c’est le bon moment pour une telle disruption, si elle n’est pas facilement copiable, ou si tout simplement le problème auquel répond la startup existe réellement. A ce niveau, le benchmark (comparaison avec ce qui se fait ailleurs) reste le meilleur outil pour gagner du temps, et convaincre des investisseurs potentiels.

Le marché

Ce que l’on appelle « le marché », consiste en un ensemble complexe qu’on essaiera de saisir autant que possible. La géographie, la démographie, la culture, la conjoncture, le pouvoir d’achat, les barrière à l’entrée… sont tous des facteurs à prendre en considération en évaluant son marché cible.


Avant de présenter son idée à des investisseurs potentiels, il s’agira donc d’avoir une estimation réaliste de la taille du marché convoité. Pour chaque idée, plusieurs approches existeront et qui aboutiront peut être à des estimations chiffrées différentes. Dans la mesure ou l’approche est documentée et raisonnable, on n’aura pas de mal à trouver un ou plusieurs investisseurs avec la même vision.


Un dernier point : pensez global. Les concepts les plus convaincants ne s’arrêtent jamais à un marché en particulier. La scalabilité (faciliter à implémenter le concept ailleurs, à le faire évoluer) est une qualité très recherchée par les investisseurs de tout bord.

Le ROI

Investir n’est évidemment pas une fin en soi, c’est bien dans l’objectif de générer un retour sur investissement (Return On Investment, ou ROI). On prendra donc le temps d’estimer le potentiel de notre affaire en termes de gains futurs, et on gardera donc toujours en tête de bien expliquer les hypothèses qui mèneront au ROI annoncé. Vous ne savez pas par où commencer, faites-vous par un expert, ou adhérez à un programme d’incubation qui offre un accompagnement aussi bien technique que financier (recueil des programmes à explorer ici).


A ne pas oublier : investir c’est bien, récupérer son investissement, c’est bien plus compliqué. Il est donc recommandé d’avoir en tête des scenarios de sortie pour tout investisseur qui s’y projettera.

L’Evaluation

Votre projet intéresse. Il attire l’attention d’investisseurs potentiels. On vous demande alors quel est votre « ask » (ce que vous offrez en échange des fonds levés). Ici aussi, il faut avoir fait ses devoirs. Une évaluation, même sommaire peut faire l’affaire. Attention cependant à rester réaliste. Votre projet est prometteur, soit, mais garder les pieds sur terre, car une évaluation trop élevée risque d’être mal interprétée (non maitrise du sujet, attitude prétentieuse..). D’un autre côté, ask sous-évalué est aussi peu convaincant qu’une ambition démesurée. Ayez la bonne balance entre ce dont vous avez réellement besoin et ce que vaut le concept sur le marché.

l’implication personnelle

Se convaincre avant de convaincre autrui : cela résume la chose. Un entrepreneur à mi-temps sur son projet n’inspire pas confiance. à l’opposé, un fondateur qui y met, sans compter, son temps, sa sueur, son savoir-faire, ses économies et ses espoirs sera plus à même de susciter un investissement de la part de tiers, d’abord financier, mais aussi moral et personnel.

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